En 2020, le premier dispositif “Chèque vélo” avait été largement sollicité par les habitants de Saône-et-Loire, puisqu’il avait mobilisé près de 800 000 €. Dans le cadre de son Plan environnement adopté en juin 2020, le Département a décidé ce jeudi de renouveler ces mesures d’aides financières à l’achat de vélos, qu’ils soient à propulsion musculaire ou à assistance électrique (VAE). Les élus du département, réunis en assemblée, ont accepté d’y consacrer une enveloppe de 500 000 €. Le vote a été précédé d’un long débat, à l’initiative de Jean-Paul Diconne : « Le groupe Gauche 71 se réjouit de ces aides, mais il y a un hic : le prix minimum de 1 000 € d’achat (pour pouvoir prétendre à l’aide financière, NDLR) exclut les petits budgets de ce dispositif. » L’élu du canton de Gergy a donc présenté un amendement supprimant ce prix plancher afin de « ne pas exclure les ménages les plus modestes ».
Économie circulaire
Jean-Claude Bécousse, qui avait présenté le rapport, a qualifié ces propos de « louables », mais sans y adhérer. Rappelant que le montant moyen des achats de VAE dépasse les 2 000 €, le vice-président chargé de l’environnement a pointé le risque que « des vélos pas cher finissent assez rapidement à la déchetterie ». Pour la Gauche, Évelyne Couillerot a estimé « dommage de limiter le nombre de personnes qui peuvent acquérir un vélo ». L’élue du Creusot a évoqué le « cycle vertueux de l’économie circulaire », qui permet de réparer et d’entretenir les vélos. « Les batteries bas de gamme ne sont pas réparables, et les objets à faible coût et de provenance douteuse ne sont souvent pas réemployables », a rétorqué Catherine Amiot (Autun) sur les bancs de la majorité.
« Interrogation légitime »
« Vos interrogations sont légitimes et vos arguments défendables, a conclu le président André Accary, à l’adresse des élus de gauche. Le Département a un rôle moteur, mais rien n’empêche les autres collectivités locales de compléter ce dispositif (plusieurs aides pour un même vélo sont en effet cumulables, NDLR). Je suis même prêt à écrire un courrier à la Région pour qu’elle y contribue. »
Majorité et opposition sont donc restées en désaccord sur les détails, tout en validant le principe de la mesure. La proposition de supprimer le prix plancher de 1 000 € a ainsi été rejetée par la majorité (et par quelques élus de gauche, dont Dominique Lotte). Quelques minutes plus tard, le Plan vélo était accepté à l’unanimité.
PRATIQUE Le dispositif prévoit une aide de 200 € pour les vélos sans assistance électrique (minimum d’achat de 500 €), de 350 € pour les vélos à assistance électrique (minimum d’achat de 1 000 €) et de 100 € maximum pour un kit de conversion électrique. Informations et dépôt des dossiers (à partir du 1er avril) sur la page internet
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