le 26 janvier 2008 est décédé à l’hôpital de Bourbon
Jean BONNET qui aurait eu 94 ans le 2 février prochain
la cérémonie a eu lieu à l’église de Vitry le mercredi 30 janvier 2008.
C’est le 26 janvier dernier que s’est éteint Jean-Marie Bonnet. Enfant du pays, il était né le 2 février 1914 à Vitry-sur-Loire où il se plaisait puisqu’il a choisi d’y passer toute sa vie en y vivant heureux, et en famille.
Après sa scolarité, il quitta l’école dès l’âge de 12 ans pour aller travailler dans une ferme voisine à Cronat puis à Lesme. Il y développa dès son plus jeune âge, des qualités de rigeur, de sérieux et d’abnégation au travail qu’il conservera tout au long de son existence.
Il se maria le 23 juillet 1938 et eut quatre enfants (trois garçons et une fille).
Jean-Marie Bonnet, de la classe 34 fut appelé au service militaire le 24 avril 1935 au 170e RI d’Epinal (88) jusqu’à sa libération le 30 octobre 1936.
Le 2 septembre 1939, presque un an plus tard, il fut mobilisé au 56e RI pour la déclaration de la guerre.
Il participa à la bataille de la Somme les 5 et 6 juin 1940 où il se distingua particulièrement par son calme, son courage et son sang froid, sous de violents bombardements qui lui valurent d’être cité à l’ordre du régiment.
Puis son régiment se replia dans la région parisienne et prit position à Pithivier pour y organiser des bouchons de résistance.
Nouveau repli à Nangeville dans le Loiret pour les combats des 14 , 15 et 16 juin, où malheureusement il est capturé par l’ennemi et envoyé au stalag 13B à Weïden dans la région d’Obel-Pfasl où il fut retenu prisonnier pendant 5 ans.
Malgré la défaite de juin 1940 les soldats Français se sont battus avec courage et abnégation, mais laisseront 126 000 morts et 200 000 blessés en un mois à cause d’une France qui a préféré la défensive en s’obstinant derrière la ligne Magino, sans compter sur les formations de l’armée Allemande avec ses fameux « Panzeur Division » d’où une guerre éclair brisant l’armée Française.
Le 23 mars 1945 Jean-Marie Bonnet est libéré par l’armée Américaine et dirigé sur le centre de rapatriement d’Hayange en Moselle.
Sa carte de rapatrié en main, il rejoignit le centre démobilisateur de Macon et fut définitivement démobilisé le 1er juin 1945.
Après presque 6 ans d’absence il retrouvait sa famille et son pays.
Il exploira une petite ferme aux Brauges, puis il rentra comme maçon dans l’équipe de Jules Goin, qui était son patron mais surtout son ami.
Dés 1946 il adhèrait à l’association des Anciens combattant et prisonniers de guerres et rejoignait l’UNC dans les années 70.
Jean-Maire Bonnet était porte drapeau des deux associations et le portait avec honneur et fierté.
De part sa campagne de 39/40 il était titulaire de la croix de guerre avec étoile de bronze et de nombreuses autres médailles : croix du combattant commémorative de 39/45, TRN et les médaille de bronze et d’argent du mérite de l’UNC pour sa fidélité à la section.
Les membres de l’Union Nationale des Combattants garderont bien évidemment le souvenir d’un homme droit, d’un ami fidèle et surtout exclusivement dévoué à la cause du monde combattant.